interview

Ravens Crew

Rencontre avec le groupe amiénois "Ravens Crew" qui nous présente "Demain c’est loin", un EP fort intéressant à découvrir...



Pouvez-vous présenter le groupe "Ravens Crew" ?

Arno est au chant, Paul et Chris assurent les guitares, Fred est derrière la batterie, et Seb à la basse. Le groupe a vu le jour en 2015 en tant que cover band, puis en 2018, avec l’arrivée d’Arno, on a pris un virage à 100 % compos, avec un nouveau line-up et une nouvelle énergie.


Comment vous vous définissez musicalement ?

On fait du rock à tendance métal, avec une grosse influence fusion/rap. On aime mélanger des riffs lourds et des textes en français, avec un flow parfois inspiré du hip-hop.


Au départ, vous étiez plutôt un groupe de cover, qu'est-ce qui vous a décidé à franchir le pas et créer vos propres compositions ?


Les covers, c’était une super école pour apprendre à jouer ensemble et souder le groupe. Mais assez vite, l’envie de créer notre propre univers s’est imposée. On avait besoin de dire nos trucs à nous, avec nos mots et nos sons.


Le choix de chanter en français s'est fait dès le départ ?

Oui, assez naturellement. C’est la langue dans laquelle Arno s’exprime le mieux, et ça nous permet d’aller plus loin dans le sens, les images et l’impact des textes.


On va parler de "Demain c’est loin", votre EP. D'ailleurs pourquoi un EP et pas un album directement ?

On pense que le format EP colle mieux aux habitudes d’écoute actuelles. C’est plus direct, ça permet de concentrer l’énergie en quelques titres forts, et c’est aussi un bon moyen de marquer une étape avant d’aller plus loin.


Où nous entraînez-vous avec ce nouvel album ?

Dans un univers rock/métal énergique, avec des textes en français qui touchent à des sujets de société et des constats du quotidien. On aime garder une double lecture : percutant musicalement, mais aussi réfléchi dans les paroles.


Quand on découvre vos influences musicales qui vont du hip hop à la fusion, on comprend mieux le flow dans vos chansons. C'est important ce rythme imprimé aux textes ?

Oui, c’est essentiel. Le flow est presque un instrument à part entière. Il donne l’énergie, accentue le côté percutant des morceaux et renforce le lien entre la musique et les paroles.


En parlant de textes, vous êtes bien engagés, je pense entre autres à "Dictocratie" (un mot qui pourrait rentrer dans les dicos !), est-ce que vous n'avez pas peur d'être "encore un groupe qui dénonce", dans le flux de groupes comme Mass Hystéria, Lofofora ou Sidilarsen ?


On assume totalement la comparaison avec ces groupes, ce sont des références pour nous. Après, on n’essaie pas de donner de leçons : on fait des constats, on exprime ce qu’on ressent par rapport à ce qui se passe autour de nous. Si ça résonne avec ce qu’ont pu dire d’autres avant nous, c’est plutôt une force qu’une faiblesse.


Si je vous dis qu'on retrouve un peu dans vos compositions le style de ces groupes, vous le prenez comment ?

Plutôt comme un compliment ! Mass Hysteria, Lofofora, Sidilarsen, ce sont des piliers de la scène française. Si on nous rapproche d’eux, c’est que quelque part, on fait partie de cette famille musicale. Mais on essaye aussi d’amener notre touche perso, notamment avec le flow rap et nos influences plus larges.


Comment vous travaillez vos compositions, qui fait quoi ?

En général, ça démarre par une idée instrumentale, souvent de Paul. On bosse ensuite tous ensemble en répète pour donner la structure, et Arno vient poser ses textes en dernier.


Quels sont les thèmes que vous abordez sur cet album ?

On parle beaucoup de sujets de société, de constats liés à l’actualité, mais sans chercher à moraliser. L’idée, c’est d’ouvrir des pistes de réflexion, pas de dire « voilà la vérité ».


L'EP est taillé pour le live, vous composez spécifiquement pour la scène, ou pas spécialement ?

On y pense, oui. Certaines parties sont clairement écrites pour avoir de l’impact en live, mais on garde toujours en tête que les morceaux doivent aussi sonner quand on les écoute sur un support de diffusion. L’idée, c’est d’avoir ce double effet : que ça claque dans les oreilles et que ça envoie sur scène.


L’expérience des covers vous a-t-elle servi pour composer cet album ?

Carrément. L’époque cover nous a permis de nous connaître, de bosser ensemble et de nous forger une identité musicale. Une fois qu’on a trouvé notre cohésion et notre envie commune, ça a été naturel de basculer vers la compo à 100 %.


Vers quelles évolutions, musicales ou autres, allez-vous vous orienter dans le futur ?

On pense avoir trouvé le style qui nous rassemble et dans lequel on est efficaces. Petit à petit, on tend vers des sonorités plus lourdes. On aimerait aussi explorer des passages électro, ça pourrait vraiment apporter une autre dimension à notre musique… mais pour l’instant, ça reste à l’état d’idée.


Vous avez déjà de la matière pour un nouvel EP, voire un album, ou bien, on verra comment les choses évoluent ?

On a déjà quelques riffs et idées en stock, mais rien encore de vraiment abouti. C’est encore un peu tôt… mais on a clairement hâte de s’y remettre. Composer, c’est un peu notre carburant.



https://www.facebook.com/ravenscoverband

https://www.instagram.com/ravens_crew_/




L&T le 29.09.2025

Image
Image
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
essentiel
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.