interview
Atlantis Chronicles
Retour sur une rencontre sympathique avec Sydney de "Atlantis Chronicles" qui nous parle de l'aventure du groupe et de leur dernier album "Nera".
L&T: Salut. On peut faire un petit rappel de qui est "Atlantis Chronicles" ?
Sydney: On est un groupe français composés de 5 musiciens, 2 guitares, basse, batterie, chant, que du très classique dans notre style de musique. On a sorti notre 3 ème album et on a beaucoup tourné avec les 2 précédents. On est bien identifié comme groupe de métal français, et grâce à ce nouvel album, on va pouvoir reprendre la route, refaire des dates et enfin faire ce qu'on aime. Le plaisir de revenir sur une scène.
L&T: On va parler de votre dernier album "Nera". Où nous emmenez-vous avec ce nouvel opus ?
Sydney: Pour ce nouvel opus, on a opéré bon nombre de changement ai sein du groupe. A commencer par le line up car on a changé de chanteur et de guitariste pendant la tournée du second album. Donc c'est le 1er album que l'on fait avec ce nouveau line up. Alex et moi, les membres fondateurs du projet sommes toujours là. Et on écrit environ 80% des compositions. On va donc retrouver beaucoup des mêmes couleurs musicales du groupe. Mais, du fait du nouveau line up, des choses ont quand même pas mal évoluées. Nos envies ont également changé. On ne voulait pas faire un énième "Barton’s Odyssey". On a donc choisi une nouvelle direction mais avec ce qu'on sait faire. C'est pour ça qu'on retrouve ce qu'on connaît mais avec l'aide de ces nouveaux musiciens, et leurs apports en termes de créations et d'écriture, on a une belle évolution. Julien Rosenthal par exemple qui est très gospel, Soul à la base, mais qui aime aussi le métal, a apporté son expérience et de nouvelles couleurs dans cette veine là. Julien Lebon, au chant, a étendu la palette des possibilités vocales, en incorporant du chant presque clair on va dire. Chose que l'on n'avait pas avant, ou alors très très peu. Et on a beaucoup plus exploiter ça sur cet album.
L&T: C'est peut être une impression, mais je trouve plus de "chaleur" par rapport aux albums précédents ?
Sydney: Oui oui. Notre volonté sur cet album était vraiment de changer d'approche surtout en terme de sons. On voulait un son qui soit très chaud, très acoustique tout en gardant une certaine puissance. Et tout cela passe par les prises batterie, où, dans le métal moderne on a l'habitude d'avoir des batteries vachement droites, synthétiques, mais là on est vraiment parti dans une autre direction. Du coup la batterie est très peu triquée sur cet album là. Et cela apporte bien les nouvelles couleurs, et cela reflète bien le changement qu'on voulait opérer pour le groupe.
L&T: Comment pourrais-tu le définir musicalement ?
Sydney: On sort du death metal pour aller vers le metal prog voir vers le gent, mais on garde encore des affinités avec le death. Disons que cela va être "saupoudré" de death.
L&T: Cet album est plus long que les autres ?
Sydney: Non, l'album est plus court que les précédents. On est plus sur du 35 mn alors que les autres étaient plus autour des 45mn. Ce n'était pas notre volonté de faire plus court. Ca s'est fait un peu comme ça. Les morceaux ont été assez longs à écrire, à mettre en place et à arranger car on voulait quelque chose de vraiment chiadé. Donc on a pris le temps qu'il fallait pour 10 morceaux et ça a fait ça. Mais, à la base, aucune volonté de faire plus court.
L&T: Vous n'avez pas chercher à condenser votre musique en faisant justement un album plus court ?
Sydney: Non, non. On n'a absolument pas chercher à faire des morceaux courts. Mais ce qu'on s'était dit c'est que s'il est court, c'est pas grave, car il y a pas mal d'informations à retenir sur chaque morceau, et donc sur les 10 titres cela fait déjà pas mal de choses. On s'est dit qu'on ferait comme cela viendrait, mais que si il n'y avait pas matière à faire plus long, on ne chercherait pas à aller plus loin. On n'aura pas de meilleures dates, de meilleures promos, de meilleurs retours si l'album avait été plus long. Ce qui importe est de faire de la qualité musicale et ce que cela peut générer comme sensation. On va pas au cinéma parce que le film est long ou court, on y va parce qu'il est bien, quel que soit sa durée. Pour cet album, c'est pareil.
L&T: C'est la suite (et fin) des albums précédents, ou bien une ère nouvelle qui s'ouvre ?
Sydney: Alors ce n'est pas la suite des albums précédents, mais bien la fin des albums précédents (rires). On avait fait les deux 1ers albums en 2 volets même si au début ce n'était pas voulu. C'est au 2ème album qu'on s'est dit qu'on allait faire un pseudo chapitre 2 qui évoluerait par rapport au 1er mais en conservant pas mal de choses. Rien que les pochettes des 2 albums, il y a des éléments graphiques qui sont communs. On avait une volonté d'avoir une continuité entre les 2. Mais avec ce nouvel album, il y a eu tellement de changements au niveau du line up, au niveau de nos vies, et très important dans nos envies qu'on a complètement "recommencé" le groupe et on est reparti à zéro. Même en terme d'image, on a changé de logo. C'est hyper important car ça a validé tous les changements qui se sont opérés dans le groupe. Et au niveau de la pochette, on la voulait à l'image de nos changements, de la nouvelle couleur de notre son et de nos compositions. Au lieu de prendre un artiste qui travaille sur palette graphique, on a choisi de travailler avec une peintre russe, Valery Konovalova, et qui a peint notre cover. Ce qui donne une chaleur particulière à cette pochette, une authenticité qui correspond bien à notre album et notre évolution.
L&T: Quels thèmes vous développez ?
Sydney: Sur cet album là, on a développé un thème qui paraît évident, mais qui n'avait jamais été développé jusque là. Notre groupe s'appelle Atlantis Chronicle, mais on n'a jamais parlé de l'Atlantide. On a toujours évoqué l'Atlantide via des images et des métaphores, mais sans jamais l'aborder directement. Et comme nous voulions clore le chapitre William Beebe et Otis Barton, les 2 inventeurs qui étaient sur les 2 1ers albums, on a créé une nouvelle histoire sur les derniers Atlantes et les derniers instants de l'Atlantide immergée. On va vivre le chaos et l'apocalypse et pourquoi on en est arrivé là. Et il y a des paraboles évidentes avec le monde d'aujourd'hui. C'est pareil, on ne sait pas trop où l'on va. On parle ouvertement d'écologie, même si notre idée n'est pas de faire de la politique, mais bien de la musique.
L&T: Mais vous glissez quand même quelques petits messages ?
Sydney: Oui c'est vrai. On essaie de glisser quelques petits messages. Mais chacun est libre de les interpréter et de voir midi à sa porte. On prend un aspect général de la société et on fait un parallèle avec l'Atlantide. Est ce qu'il ne va pas se passer la même chose ?
L&T: Tu parlais d'un nouveau chanteur. Est ce que c'est lui qui se charge de l'écriture des textes ?
Sydney: Les textes ont été écrits par Julien Lebon, le chanteur, et co-écrit par Guillaume Destot qui est un ami de longue date. Il nous a aidé également pour les textes de "Barton Odissey". C'est le seul élément de continuité que l'on a gardé. Les lignes de chants mélodiques sont composées par Julien avec l'aide d'Alex. Mais ça arrivé qu'en studio on réarrange pour apporter de nouvelles couleurs.
L&T: J'ai lu que forcément la pandémie vous a obligé à changer vos plans de sortie, mais du coup avez vous profité pour retravailler des titres ?
Sydney: Les 2. Quand il y a eu la pandémie, on s'est dit "Heureusement" qu'on avait du retard dans l'écriture sinon, notre album serait sorti ou du moins aurait été prêt en pleine pandémie. Et il n'aurait pas du tout vécu ce qu'il doit vivre. Ca a été plutôt un mal pour un bien. Une fois qu'on a tous été confiné, on s'est dit qu'on n'avait pas le choix, et qu'on allait reprendre les morceaux et aller plus loin. Essayer d'aller au bout du bout sur chaque titre. Et donc forcément, cela a retardé la sortie car même une fois que la situation s'est améliorée, nous n'avions pas fini notre stade de réarrangements. Mais on est content du résultat final donc ça nous a servi.
L&T: Avec cette situation qui va mieux, c'est un peu l'embouteillage cette année pour les sorties et pour les concerts ?
Sydney: Oui. C'est vrai. C'est pour ça que pour cette année 2022 on n'a pas beaucoup de concerts. Beaucoup moins que sur les albums précédentes. Je pense que le gros de la tournée se fera en 2023.
L&T: Pourquoi avoir attendu 6 ans pour sortir ce nouvel opus ?
Sydney: On peut déjà retirer le Covid. Mais disons 5 ans oui. C'est vrai que pour un album, 5 ans ça fait assez long. Sur la tournée de "Barton Odissey", on a changé de line up, et cette période de transition a été difficile. Humainement, on a eu l'impression de casser un couple avec ces 2 départs. Alex a été pas mal affecté par tout ça. Et surtout on s'est dit comment on allait trouver des membres pour remplacer ce qu'on avait. Autant impliqué dans l'histoire du groupe. Et comme c'est Alex qui écrit 80% des ossatures des morceaux, forcément, on n'avançait pas. On a attendu après le compositeur principal et ensuite les process de création sont assez longs. Ca a été un moment un peu particulier.
L&T: Vous allez garder tous les titres pour la scène, ou bien il va falloir composer avec les albums précédents ?
Sydney: Les choix ont été faits. On jouera un morceau du 1er album, 3 morceaux du 2ème et au moins 5 morceaux du dernier album.
L&T: Pas l'intégralité de "Nera" ?
Sydney: Non. On joue, selon nous, les morceaux qui devraient le plus marcher en live. Du moins ceux qui se prêtent le plus à ce contexte là.
L&T: Du coup, l'album n'a pas été composé pour la scène ?
Sydney: Non, pas vraiment. Mais on s'est quand même dit que certains titres allaient bien donner sur scène. Mais globalement, on ne travaille pas dans l'optique du live. On se dit que à travers tous les gens qui vont nous écouter à travers les plates formes numériques, beaucoup de nous verrons pas en concerts, donc on travaille pour que les gens découvrent essentiellement notre musique à travers l'album. On écrit la musique comme on aimerait l'entendre. Mais il arrive quand on écrit qu'on se dise qu'en arrangeant un peu, le morceau devrait bien ressortir en live. Donc on le retravaille dans ce sens.
L&T: Dernières questions rituelles: peux-tu définir le groupe en 2 ou 3 mots ?
Sydney: Je dirais sincérité, détermination, passion.
L&T: Et pour terminer: quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as écouté ?
Sydney: Le dernier morceau que j'ai écouté c'est un titre de "The Line", dernier album de "Kalandra".
L&T: Merci beaucoup
Sydney: Merci à toi
https://www.facebook.com/atlantischronicles
L&T Le 08 Juillet 2022
L&T: Salut. On peut faire un petit rappel de qui est "Atlantis Chronicles" ?
Sydney: On est un groupe français composés de 5 musiciens, 2 guitares, basse, batterie, chant, que du très classique dans notre style de musique. On a sorti notre 3 ème album et on a beaucoup tourné avec les 2 précédents. On est bien identifié comme groupe de métal français, et grâce à ce nouvel album, on va pouvoir reprendre la route, refaire des dates et enfin faire ce qu'on aime. Le plaisir de revenir sur une scène.
L&T: On va parler de votre dernier album "Nera". Où nous emmenez-vous avec ce nouvel opus ?
Sydney: Pour ce nouvel opus, on a opéré bon nombre de changement ai sein du groupe. A commencer par le line up car on a changé de chanteur et de guitariste pendant la tournée du second album. Donc c'est le 1er album que l'on fait avec ce nouveau line up. Alex et moi, les membres fondateurs du projet sommes toujours là. Et on écrit environ 80% des compositions. On va donc retrouver beaucoup des mêmes couleurs musicales du groupe. Mais, du fait du nouveau line up, des choses ont quand même pas mal évoluées. Nos envies ont également changé. On ne voulait pas faire un énième "Barton’s Odyssey". On a donc choisi une nouvelle direction mais avec ce qu'on sait faire. C'est pour ça qu'on retrouve ce qu'on connaît mais avec l'aide de ces nouveaux musiciens, et leurs apports en termes de créations et d'écriture, on a une belle évolution. Julien Rosenthal par exemple qui est très gospel, Soul à la base, mais qui aime aussi le métal, a apporté son expérience et de nouvelles couleurs dans cette veine là. Julien Lebon, au chant, a étendu la palette des possibilités vocales, en incorporant du chant presque clair on va dire. Chose que l'on n'avait pas avant, ou alors très très peu. Et on a beaucoup plus exploiter ça sur cet album.
L&T: C'est peut être une impression, mais je trouve plus de "chaleur" par rapport aux albums précédents ?
Sydney: Oui oui. Notre volonté sur cet album était vraiment de changer d'approche surtout en terme de sons. On voulait un son qui soit très chaud, très acoustique tout en gardant une certaine puissance. Et tout cela passe par les prises batterie, où, dans le métal moderne on a l'habitude d'avoir des batteries vachement droites, synthétiques, mais là on est vraiment parti dans une autre direction. Du coup la batterie est très peu triquée sur cet album là. Et cela apporte bien les nouvelles couleurs, et cela reflète bien le changement qu'on voulait opérer pour le groupe.
L&T: Comment pourrais-tu le définir musicalement ?
Sydney: On sort du death metal pour aller vers le metal prog voir vers le gent, mais on garde encore des affinités avec le death. Disons que cela va être "saupoudré" de death.
L&T: Cet album est plus long que les autres ?
Sydney: Non, l'album est plus court que les précédents. On est plus sur du 35 mn alors que les autres étaient plus autour des 45mn. Ce n'était pas notre volonté de faire plus court. Ca s'est fait un peu comme ça. Les morceaux ont été assez longs à écrire, à mettre en place et à arranger car on voulait quelque chose de vraiment chiadé. Donc on a pris le temps qu'il fallait pour 10 morceaux et ça a fait ça. Mais, à la base, aucune volonté de faire plus court.
L&T: Vous n'avez pas chercher à condenser votre musique en faisant justement un album plus court ?
Sydney: Non, non. On n'a absolument pas chercher à faire des morceaux courts. Mais ce qu'on s'était dit c'est que s'il est court, c'est pas grave, car il y a pas mal d'informations à retenir sur chaque morceau, et donc sur les 10 titres cela fait déjà pas mal de choses. On s'est dit qu'on ferait comme cela viendrait, mais que si il n'y avait pas matière à faire plus long, on ne chercherait pas à aller plus loin. On n'aura pas de meilleures dates, de meilleures promos, de meilleurs retours si l'album avait été plus long. Ce qui importe est de faire de la qualité musicale et ce que cela peut générer comme sensation. On va pas au cinéma parce que le film est long ou court, on y va parce qu'il est bien, quel que soit sa durée. Pour cet album, c'est pareil.
L&T: C'est la suite (et fin) des albums précédents, ou bien une ère nouvelle qui s'ouvre ?
Sydney: Alors ce n'est pas la suite des albums précédents, mais bien la fin des albums précédents (rires). On avait fait les deux 1ers albums en 2 volets même si au début ce n'était pas voulu. C'est au 2ème album qu'on s'est dit qu'on allait faire un pseudo chapitre 2 qui évoluerait par rapport au 1er mais en conservant pas mal de choses. Rien que les pochettes des 2 albums, il y a des éléments graphiques qui sont communs. On avait une volonté d'avoir une continuité entre les 2. Mais avec ce nouvel album, il y a eu tellement de changements au niveau du line up, au niveau de nos vies, et très important dans nos envies qu'on a complètement "recommencé" le groupe et on est reparti à zéro. Même en terme d'image, on a changé de logo. C'est hyper important car ça a validé tous les changements qui se sont opérés dans le groupe. Et au niveau de la pochette, on la voulait à l'image de nos changements, de la nouvelle couleur de notre son et de nos compositions. Au lieu de prendre un artiste qui travaille sur palette graphique, on a choisi de travailler avec une peintre russe, Valery Konovalova, et qui a peint notre cover. Ce qui donne une chaleur particulière à cette pochette, une authenticité qui correspond bien à notre album et notre évolution.
L&T: Quels thèmes vous développez ?
Sydney: Sur cet album là, on a développé un thème qui paraît évident, mais qui n'avait jamais été développé jusque là. Notre groupe s'appelle Atlantis Chronicle, mais on n'a jamais parlé de l'Atlantide. On a toujours évoqué l'Atlantide via des images et des métaphores, mais sans jamais l'aborder directement. Et comme nous voulions clore le chapitre William Beebe et Otis Barton, les 2 inventeurs qui étaient sur les 2 1ers albums, on a créé une nouvelle histoire sur les derniers Atlantes et les derniers instants de l'Atlantide immergée. On va vivre le chaos et l'apocalypse et pourquoi on en est arrivé là. Et il y a des paraboles évidentes avec le monde d'aujourd'hui. C'est pareil, on ne sait pas trop où l'on va. On parle ouvertement d'écologie, même si notre idée n'est pas de faire de la politique, mais bien de la musique.
L&T: Mais vous glissez quand même quelques petits messages ?
Sydney: Oui c'est vrai. On essaie de glisser quelques petits messages. Mais chacun est libre de les interpréter et de voir midi à sa porte. On prend un aspect général de la société et on fait un parallèle avec l'Atlantide. Est ce qu'il ne va pas se passer la même chose ?
L&T: Tu parlais d'un nouveau chanteur. Est ce que c'est lui qui se charge de l'écriture des textes ?
Sydney: Les textes ont été écrits par Julien Lebon, le chanteur, et co-écrit par Guillaume Destot qui est un ami de longue date. Il nous a aidé également pour les textes de "Barton Odissey". C'est le seul élément de continuité que l'on a gardé. Les lignes de chants mélodiques sont composées par Julien avec l'aide d'Alex. Mais ça arrivé qu'en studio on réarrange pour apporter de nouvelles couleurs.
L&T: J'ai lu que forcément la pandémie vous a obligé à changer vos plans de sortie, mais du coup avez vous profité pour retravailler des titres ?
Sydney: Les 2. Quand il y a eu la pandémie, on s'est dit "Heureusement" qu'on avait du retard dans l'écriture sinon, notre album serait sorti ou du moins aurait été prêt en pleine pandémie. Et il n'aurait pas du tout vécu ce qu'il doit vivre. Ca a été plutôt un mal pour un bien. Une fois qu'on a tous été confiné, on s'est dit qu'on n'avait pas le choix, et qu'on allait reprendre les morceaux et aller plus loin. Essayer d'aller au bout du bout sur chaque titre. Et donc forcément, cela a retardé la sortie car même une fois que la situation s'est améliorée, nous n'avions pas fini notre stade de réarrangements. Mais on est content du résultat final donc ça nous a servi.
L&T: Avec cette situation qui va mieux, c'est un peu l'embouteillage cette année pour les sorties et pour les concerts ?
Sydney: Oui. C'est vrai. C'est pour ça que pour cette année 2022 on n'a pas beaucoup de concerts. Beaucoup moins que sur les albums précédentes. Je pense que le gros de la tournée se fera en 2023.
L&T: Pourquoi avoir attendu 6 ans pour sortir ce nouvel opus ?
Sydney: On peut déjà retirer le Covid. Mais disons 5 ans oui. C'est vrai que pour un album, 5 ans ça fait assez long. Sur la tournée de "Barton Odissey", on a changé de line up, et cette période de transition a été difficile. Humainement, on a eu l'impression de casser un couple avec ces 2 départs. Alex a été pas mal affecté par tout ça. Et surtout on s'est dit comment on allait trouver des membres pour remplacer ce qu'on avait. Autant impliqué dans l'histoire du groupe. Et comme c'est Alex qui écrit 80% des ossatures des morceaux, forcément, on n'avançait pas. On a attendu après le compositeur principal et ensuite les process de création sont assez longs. Ca a été un moment un peu particulier.
L&T: Vous allez garder tous les titres pour la scène, ou bien il va falloir composer avec les albums précédents ?
Sydney: Les choix ont été faits. On jouera un morceau du 1er album, 3 morceaux du 2ème et au moins 5 morceaux du dernier album.
L&T: Pas l'intégralité de "Nera" ?
Sydney: Non. On joue, selon nous, les morceaux qui devraient le plus marcher en live. Du moins ceux qui se prêtent le plus à ce contexte là.
L&T: Du coup, l'album n'a pas été composé pour la scène ?
Sydney: Non, pas vraiment. Mais on s'est quand même dit que certains titres allaient bien donner sur scène. Mais globalement, on ne travaille pas dans l'optique du live. On se dit que à travers tous les gens qui vont nous écouter à travers les plates formes numériques, beaucoup de nous verrons pas en concerts, donc on travaille pour que les gens découvrent essentiellement notre musique à travers l'album. On écrit la musique comme on aimerait l'entendre. Mais il arrive quand on écrit qu'on se dise qu'en arrangeant un peu, le morceau devrait bien ressortir en live. Donc on le retravaille dans ce sens.
L&T: Dernières questions rituelles: peux-tu définir le groupe en 2 ou 3 mots ?
Sydney: Je dirais sincérité, détermination, passion.
L&T: Et pour terminer: quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as écouté ?
Sydney: Le dernier morceau que j'ai écouté c'est un titre de "The Line", dernier album de "Kalandra".
L&T: Merci beaucoup
Sydney: Merci à toi
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L&T Le 08 Juillet 2022
